Pour bien démarrer en spéléo

Les tutos de Xavier part 1 LES RECOMMANDATIONS GENERALES

RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES Une sortie se prépare à l’avance pour adapter au mieux la cavité au groupe (ou le groupe à la cavité) et ainsi lim...

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mardi 2 janvier 2024

LA FICHE DE CONDUITE A TENIR EN CAS D'ACCIDENT


 

Les tutos de Xavier part 3 LA PROGRESSION SUR CORDE

QUELQUES INFOS SUR LA PROGRESSION SUR CORDE:

N'hésitez pas à consulter le site PETZ, qui est très bien fait, en parallèele de cet article, on trouve notamment des tutos sur la progression, mais aussi l'utilisation et l'entretien des matériels. Des liens ci-dessous.

Les conseils techniques

Le matos:

les bloqueurs

les descendeurs et accessoires

Les mousquetons 

PENSEZ A CONSULTER LE LEXIQUE EN FIN D'ARTICLE

 Le matériel de progression sur corde:

 Le bloqueur de poing:



 Le bloqueur ventral:


Le descendeur:





EN DÉTAIL:

Progression main courante ou vire : avec les longes ou avec la poignée longée.
• Descente de puits sur corde : descendeur.
• Monté de puits sur corde : Croll + poignée + pédale.
• Franchissement de ressaut : dépend de la situation.
• EPI (dans la situation adaptée) :
• Longe courte + longe longue
• Poignée longée ou Poignée + Croll ou Croll + longe (en sortie de puits)
• Descendeur
• Lorsqu’un danger est à proximité (typiquement un puits), quelle que soit la manip réalisée avec son matériel, cela doit se faire en gardant un EPI. Par exemple, lors d’une sortie de puits, si l’on a besoin de transférer sa poignée sur la corde amont, il faudra d’abord se longer dans une boucle, car le Croll n’est pas EPI.
• Utilisation des longes :
• sur une MC, alterner les 2 longes
• à la descente, que ce soit tête de puits, frac mono ou double, ce sont toujours 2 longes :
o une dans chaque boucle ou une dans une boucle du nœud et l’autre dans la ganse de la corde amont pour un fractionnement double point
o la courte dans le nœud, la longue + la poignée sur la corde amont si fractionnement monopoint
• à la remontée, une seule longe dans une boucle du nœud, le temps de transférer la poignée.
• Lors de la progression, il faut adapter nos points de sécurisation dans l’éventualité où un point casse. C’est pourquoi sur un fractionnement ou une tête de puit, l’on se longe toujours dans une boucle : Si l’un des point casse, l’autre rattrape.
• Aussi, nous cherchons toujours à limiter le facteur de chute, le matériel n’est pas fait pour résister et absorber les
chocs (contrairement à l’escalade). Voir ci-dessous.


Le facteur de chute correspond au rapport entre la hauteur de la chute et la longueur de corde qui va nous rattraper.


• Cas 1 : 50cm de chute rattrapés
par 1m de corde = facteur 0,5
• Cas 2 : 1m de chute rattrapé par
1m de corde = facteur 1
• Cas 3 : 2m de chute rattrapés par
1m de corde = facteur 2
• Les cordes utilisées en spéléo ne
SONT PAS PRÉVUES pour des
chutes de facteur 2,

IL Y A UN
TRÈS FORT RISQUE DE RUPTURE


LEXIQUE:

 
• Equipement : ensemble de moyens mis en œuvre pour sécuriser un obstacle. Il est constitué d’amarrages irréprochables, de cordes et cordelettes, de mousquetons.
• Cordelette : ou Dyneema, corde spéciale de faible diamètre (5mm), en matière résistante à l'abrasion, mais sans résistance aux chutes. Elle sert à la confection de relais ou de déviations.
• Amarrage irréprochable : point d'ancrage dans la roche (broche, spit, point d’accroche naturel ou trou foré), arbre ou rocher dont la solidité ne peut être remise en cause. Les points d'ancrage dans la roche sont obligatoirement doublés pour devenir irréprochables.
o Broche : boucle fermée en acier zingué, dans laquelle on met un mousqueton. Utilisée pour les rappels.
o Spit : cheville a expansion enfoncée dans la roche, dans laquelle on visse une plaquette.
• Puits : portion verticale où la remontée se fait exclusivement sur corde. Le chiffre accolé donne la profondeur de la
verticale (par exemple : P8 de 8m ou P35 de 35m de profondeur).
o l'approche d'un puits est toujours sécurisée par une main-courante ;
o tête de puits : aménagement composé d'une main-courante d'approche, d'un amarrage irréprochable et d'une corde pour la descente.
• Ressaut : portion verticale que l'on peut remonter en escalade, avec l'aide d'une corde. Comme pour les puits, le chiffre accolé donne la profondeur (par exemple, R3 ou R10)
• Toboggan : portion sub-verticale de progression, le plus souvent terreuse ou glaiseuse, glissante, qui demande souvent l'installation d'une corde pour être sécurisée.
• Main courante : corde horizontale ou sub-horizontale qui sécurise un passage où l'on progresse debout, pour protéger d'un risque de chute ou de glissade.
• Fractionnement : on ne descend pas toujours une verticale d'un seul jet, la progression peut être entrecoupée d'un relais intermédiaire qui crée deux portions indépendantes. Le fractionnement est utilisé pour passer un obstacle générant un frottement important sur la corde, éloigner l’axe de descente d’une zone dangereuse (cascade, trémie) ou par confort dans une grande verticale pour permettre à plusieurs équipiers de remonter en même temps, chacun sur une portion différente de la corde.
• Déviation : cordelette mise en place pour écarter la corde du rocher, mais sans interruption. Contrairement à un fractionnement, la déviation ne crée pas deux portions indépendantes.
• Rappel : descente sur corde à l'issue de laquelle on la rappelle à soi. Typiquement, le rappel s'emploie dans une progression de type "traversée", où l'on entre dans une cavité par un point haut et l'on ressort par un point bas.
• Descente monobrin : descente de verticale sur un seul brin de corde, celle-ci reste en place pour la remontée.
• Galerie : section de cavité plus ou moins circulaire, large, dans laquelle on progresse debout.
• Méandre : section de cavité de faible largeur mais haute, dans laquelle on progresse debout ou en opposition.
• Laminoir : section de cavité large mais basse de plafond, demandant à progresser à genoux ou en rampant.
• Boyau : section de cavité étroite et basse, dans laquelle on ne progresse qu'en rampant.
• Chatière : étroiture courte, ponctuelle, parfois sélective, marquant le pas entre deux portions plus larges.
• Vire : passage horizontal exposé au vide.
• Opposition : mode de déplacement entre 2 parois rapprochées (méandre) : le spéléo progresse en appui soit dos d'un
côté et jambes de l'autres, soit bras et jambes en écart.
• Corde amont : corde « en haut ».
• Corde aval : corde « en bas ».
• EPI = Equipement de Protection Individuel, matériel ou combinaison de matériels qui met en sécurité


les tutos de Xavier part 2 LE MATOS

Liste du matériel nécessaire à la spéléologie.

 
Il existe trois magasins physiques à proximité de Grenoble : Croque-Montagne à Saint-Jean en
Royans, Expé Cabesto à Auberives-en-Royans, le vieux campeur à Grenoble (Caserne de Bonne). La cordo d'en haut à Méaudre offre aussi un peu de matos


Chez Croque Montagne, le certificat FFS permet des réductions de 10 à 15% selon les produits (sauf
Scurion)
Certificat à récupérer ici : https://avens.ffspeleo.fr/


Aussi, environ 1 fois pas an, une commande groupée est effectuée au niveau départementale (CDS)
qui permet une réduction de 35-40%. Le délai est cependant de 4 mois environs.

Le matériel présenté ci-dessous est principalement de chez Petzl, mais vous pouvez également aller voir les modèles équivalents chez Kong, Camp, CT, BEAL, Aventure Verticale (AV), BlackDiamond etc.




 

Sur son baudrier on doit avoir, un mousqueton en demi-lune dit MAVC, sur ce dernier on va mettre ses deux longes avec mousquetons, son descendeur fixé par un mousqueton verrouillable et un frein, et enfin son bloqueur ventral (le CROLL). Le "torse" passe autour des bras, dans le dos et dans le bloqueur ventral. Enfin pour remonter on a aussi besoin d'un bloqueur de poing (poignée ascension ou basic) et d'une pédale au minimum


Remarques :
La cordelette dyneema sert à fabriquer la pédale, on peut également se servir d'une vieille sangle. La corde joker sert à fabriquer les longes, 2m suffisent. Pour ces dernières, utiliser impérativement de la corde dynamique diamètre > 9mm.
Dans les 2 cas, faire tremper dans l’eau froide 24h pour supprimer les lubrifiants utilisés durant la
fabrication.
Voir avec un spéléo pour faire les nœuds (surtout pour les longes, pas d’erreur autorisée !!)

 Mousquetons: verrouillables ou non ?

Certains diront que sur les longes il ne faut mettre que des mousquetons automatiques, c'est à dire qui se verrouillent seuls, de ce genre: Mousquetons auto SM'D Petzl

D'autres diront que des mousquetons dits de progression suffisent largement tant qu'on sait bien ce qu'on fait.


Poignée : complète ou basic ?
La poignée complète est un peu plus lourde et encombrante, mais parfaite pour démarrer, offrant une
bonne prise pour aider à la remontée. Y placer le mousqueton de pédale est plus facile. Notons enfin
que sa plus grande largeur apporte une sécurité supplémentaire pour les conversions et passages de
nœuds.
Le basic est plus léger, mais sa forme le rend plus facile à débloquer en cas de préhension à pleine
paume. Sa faible largeur demande également à être particulièrement attentif lors des manipulations
type “conversion” ou “passage de nœud” : risque de chute en cas de mauvaise utilisation.


Le choix de la combinaison
La spéléo dans le Vercors est fraiche et humide (entre 3 et 10 degrés). Une combinaison enduite et
tenant chaud est nécessaire.
Pensez à prendre une combinaison légèrement au-dessus de votre taille habituelle : le matériau est
assez rigide et la combi doit vous permettre des mouvements amples.
- Exemple : https://www.croque-montagne.fr/combinaisons-de-speleologie/2350-7240-combinaison-speleo-croque-froide-de-croque-montagne.html#/198-textile-l/1741-couleur-bleu_renfort_rouge            - Exemple : https://www.croque-montagne.fr/pr188365/combi-combinaison-speleo-speleologie-av

 ACS fabrique des combinaisons sur mesure :https://combi-speleo.fr/boutique/fr/

Sous-combinaison
Optionnelle, elle permet de ne pas avoir de zone froide en bas du dos.
Le cas échéant, porter des sous-vêtements de sport technique (haut et bas) ou collant et haut de
corps en polaire.
Selon les personnes et les cavités, l’on porte 1 ou 2 couches sous la combinaison. Préférer deux sous
couches qu’une seule qui s’avèrerait trop chaude.
Pratiques, certains modèles ont une capuche et une poche intégrées.
- https://www.croque-montagne.fr/pa21954/sous-combinaisons-speleologie-secours
- https://www.expe.fr/fr/sous-combinaison-arbas.html

 
Les chaussures
Vaste débat … On peut utiliser :
- Des bottes avec une bonne accroche.
- Des chaussures de canyon. Exemple : « Chaussures de canyon Canyon Guide Bestard
Les chaussures sont complétées par des chaussons néoprènes / chaussettes chauds / étanches selon
les situations :
• chaussons néoprène : https://www.expe.fr/fr/chaussons-3-mm.html
• chaussettes « imperméables » ; https://www.croque-montagne.fr/pr251959/chaussettes- impermeables-trekking-socks-dexshell
• chaussettes coton type ski/randonnée.
 

Les gants
Vaste débat également !
Les plus utilisés sont les gants de type jardinage / bricolage. Il est possible d’utiliser des gants coton
ou latex en sous-couche pour ajouter soit de la chaleur, soit une couche imperméable.
Les critères de choix :
• avoir une bonne accroche et garder une dextérité correcte ;
• être résistants à l’abrasion (corde, roche) ;
• être relativement imperméables et tenir chaud.
 

Matériel divers
• Tour de cou, cagoule.
• Brosse (basique) pour nettoyer le matériel.
• Genouillère : de nombreux modèles plus ou moins résistants.
 

A moyen / long terme
• Kit 25/30L.
• Couverture de survie renforcée et/ou poncho de survie.
• Point chaud (bougie spéciale) + briquet ou allumettes.
• Clé de 13
• Couteau à corde.
• Brosse à corde
 

L’éclairage principal
Il existe de nombreux fabricants et modèles.
- haut de gamme :
o https ://www.meandre-technologie.com/
o https ://www.scurion.ch/jm19/fr/
o Petzl Duo RL
- moyen/haut de gamme :
o Petzl Duo Z2 et Duo S
o Avec les Petzl, il existe le casque Boreo avec support prémonté.
- bon rapport qualité/prix :
o https://www.stootsconcept.fr/lampes/70-3089-lampe-opalo- 2.html#/personnalisation-oui/marquage-oui/couleur-rouge
o Lampes frontales Armytek, Fénix ou Nitecore : bien vérifier la résistance aux chocs et
l’étanchéité (IP68). Attention à l’autonomie, seuls quelques modèles offrent
plusieurs heures à puissance correcte (au moins 400 lumens) :
▪ frontale Klarus
▪ frontale Nitecore
▪ frontale Fénix
▪ frontale Armytek
 

Quelle que soit la lampe, acheter des batteries de rechange (prévoir de quoi tenir 15H en éclairage
intermédiaire).
Attention aux frontales d’entrée de gamme données à 2000 ou 3000 lumens ! Elles ne tiennent ces
valeurs que durant moins d’une heure, voire d’une demi-heure !
Attention encore davantage, aux frontales chinoises à 30 euros : pas fiables + fragiles = pas du tout adaptées sous terre !

Il y a possiblement du bricolage à prévoir pour correctement tout fixer au casque.
La frontale de secours
Obligatoire, pour le cas où l’éclairage dysfonctionne.
Faites-vous plaisir, il y a le choix.
La puissance de l’éclairage importe peu, l’autonomie compte avant tout : l’éclairage de secours doit
vous conduire sain et sauf jusqu’à la sortie !
Plusieurs marques proposent des modèles disposant d’une autonomie de plusieurs dizaines d’heures
à 150-200 lumens AINSI, ce qui est un éclairage plus que correct

Les tutos de Xavier part 1 LES RECOMMANDATIONS GENERALES



RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES


Une sortie se prépare à l’avance pour adapter au mieux la cavité au groupe (ou le
groupe à la cavité) et ainsi limiter les risques.

Il faut impérativement prévenir une personne de confiance quand on organise une
sortie souterraine.
Gestion des clés et objets de valeur (téléphones, portefeuilles etc...)
Il est important de ne partir en expédition qu’avec le minimum vital sur soi :
téléphone portable (pour désactiver la sonnette ou à l’inverse appeler des secours),
papiers de la voiture et carte d’identité. Le reste est optionnel.
Il est préférable de ne pas emporter tout ça avec soi sous terre : le kit contenant les
clés qui tombe au fond d’un méandre impénétrable, c’est le genre de chose qu’on
préfère éviter !
À défaut, on peut cacher le tout près de la voiture, mais en haute saison plusieurs
parkings du Vercors sont très « fréquentés ».
L’idéal est de tout glisser dans un mini-kit qu’on laissera assez loin de l’entrée de la
cavité (zone non accessible sans éclairage) ou en bas de la première verticale
(suspendu au relais par un mousqueton) en s’assurant que tous les participants
savent où il se trouve.


La spéléo : un milieu humide et sale ;)
En général, on se mouille et on se salit lors d’une sortie spéléo ; on prévoit donc le
matériel en conséquence : des bottes (type bottes de pêche) plutôt que des baskets,
un kit spéléo plutôt qu’un sac à dos, une paire de gants imperméables (type gants de
vaisselle) plutôt que des gants en laine. Tout objet qui entre dans une cavité en
ressort sale ! Il ne faut donc emporter que du matériel et des vêtements qui ne
craignent rien.
S’éclairer et se repérer sous terre
En spéléo, l’éclairage est vital d’où le caractère indispensable de piles de rechange et
d’un éclairage de secours.
Certaines cavités présentent des passages labyrinthiques, c’est pourquoi il faut
s’assurer qu’au moins un des membres de l’équipe possède la topographie.
Une boussole peut également s’avérer très utile.
Gestion du temps & des horaires
Sous terre, la perception du temps n’est pas la même qu’à l’extérieur : il passe plus
vite. Pour ne pas sortir à 2 heures du matin alors qu’on avait prévu d’être dehors à
20h, mieux vaut ne pas oublier sa montre. De plus, il faut se rappeler que la montée
est souvent plus longue et plus fatigante que la descente.
Emportés par l’excitation de la découverte et les verticales qui se déroulent devant
nous, attention à ne pas oublier qu’une sonnette a été mise en place, parfois avec
peu de marge (lire “comment organiser une sonnette”).
Enfin, il est primordial de ne pas s’écarter de l’itinéraire qui a été choisi et annoncé.
En cas de pépin, si vous vous retrouvez à 700m de votre objectif dans un vaste
réseau, les secours mettront beaucoup plus de temps à vous localiser.
Gestion du froid et de l’effort
La température des cavités de la région est comprise entre 3°C et 10°C. Tant qu’on
est en mouvement, cela ne pose pas de problème (à la remontée, on a même
souvent assez chaud !). En revanche, le moindre arrêt (pause déjeuner, attente
occasionnée par l’équipement des puits ou la progression, accident, exercice
secours, etc.) entraîne rapidement une sensation de froid. Il est donc impératif de
prévoir des vêtements chauds et d’éviter les déperditions de chaleur.
Pour cela, on peut enfiler la cagoule fine qu’on aura pris soin de glisser dans la poche
de sa combinaison, s’assoir sur son kit plutôt qu’à même le sol et même utiliser sa
couverture de survie. Les plus frileux (ses) emporteront aussi des chaufferettes.
Humidité et déshydratation
Le milieu souterrain a un taux d’humidité qui frôle les 100%. La sensation de soif est
donc très fortement diminuée et le risque de déshydratation est important.
Combinée au froid et accentuée par les efforts et la transpiration, la déshydratation
augmente le risque de fatigue, de crampes, de blessures. Il est important de boire
régulièrement, même si l’on n’a pas soif. Il faut préférer la bouteille en plastique plus
légère et plus souple que la gourde.
Attention, l’eau des cavités n’est pas potable !
Gérer les coups de pompe
On n’est jamais à l’abri d’un petit « coup de pompe », surtout quand on débute !
Rien de tel qu’une barre énergétique ou quelques biscuits glissés dans la poche de la
combi. Quant au pique-nique, il faut le prévoir le plus digeste possible, bien protégé
de l’eau et des chocs (dans un sac ou un bidon étanche). On oublie la banane qu’on
retrouvera forcément écrasée au fond du kit ou le sachet de céréales qui finira
éparpillé dans le bidon.
Gérer les obstacles
Les fiches d’équipement que vous emportez sous terre et qui vous guident ont été
rédigées selon l’appréciation personnelle de leurs auteurs.
Une main-courante facultative pour eux méritera peut-être d’être équipée quand
même. Vous rencontrerez souvent des obstacles non mentionnés qui vous feront
vous poser la question “on met une corde ?”.
Gardez en tête que l’appréciation des difficultés dépend des ouvreurs et surtout du
niveau du groupe et des équipiers : ce qui semble facile à l’un peut ne pas être
évident à négocier pour un autre !
Lors de l’équipement de la cavité, penser que tout obstacle, même minime, peut
poser problème à quelqu’un.
Penser aussi que le petit ressaut de 3m facile à descendre sans corde à l’aller peut se
révéler bien embêtant au retour, avec l’accumulation de fatigue.
Conclusion : équiper tous les passages délicats ! Une simple sangle en anneau peut
grandement faciliter une remontée un peu raide ou glissante.

S'écouter, écouter les autres, communiquer
S'écouter, c'est être lucide quant à ses capacités physiques et mentales. Elles ne sont
pas immuables et la forme d’un jour ne sera pas forcément celle de la veille. Il est
également important de connaitre ses limites et ses points faibles en matière
d'engagement. On peut par exemple être à l’aise dans les étroitures mais user ses
batteries dans les grands puits car on est sensible au vide (ou inversement).
Ecouter les autres, c'est se rendre compte qu'un coéquipier est fatigué ou peu à
l'aise même s'il ne le dit pas : il va moins vite, il trébuche, il parle moins alors qu'il
était très loquace, etc.
Communiquer, c'est ne pas hésiter à dire « je m'arrête là car j'ai atteint mes limites
du jour ». A l’inverse c'est aussi interroger ses partenaires ou leur dire : "je vois que
tu es fatiguée" (ou "nous sommes fatigués"). Dans les deux cas, cela permet de faire
une pause, ou d’envisager la remontée. C’est également tenir compte des limites
d’engagement de ses équipiers pour les aider au besoin. Enfin, il est important de
discuter avec ses coéquipiers avant la sortie, surtout si c'est la première fois qu'on
est ensemble sous terre.
Rappelons-nous que la spéléo est une activité basée sur l'entraide où la notion de
compétition n'existe pas
Savoir renoncer
Une météo peu favorable, une trémie qui s’est déstabilisée avec le temps, un
équipier qui fatigue, une difficulté qui pose problème à un ou plusieurs membres du
groupe... Les raisons sont nombreuses qui peuvent venir perturber ou retarder le
déroulement d’une sortie.
Si les conditions météos ne sont pas réunies et font se poser la question quant à un
éventuel risque de crue, il faut mieux annuler ou trouver une autre cavité.
Si la progression se retrouve freinée par un coup de fatigue ou un obstacle trop
compliqué, faisons demi-tour ! La cavité sera encore là les fois suivantes.
D’autres infos sont sur la page Wikipédia consacrée aux techniques spéléo.


PRÉPARATION D’UNE SORTIE
En tout premier lieu, il convient de désigner un chef d’équipe : c’est lui/elle qui
aura en charge de prendre les décisions importantes liées à l’organisation, le suivi
de la progression et de l’équipe. C’est lui/elle qui sera attentif à la forme de ses
équipiers et décidera par exemple du moment où l’on doit s’arrêter ou faire demi-
tour.
SE RENSEIGNER SUR LA CAVITÉ :
• préparer coupe & topo, imprimées et mises sous plastique. Un exemplaire
par équipe ;
• se renseigner sur des conditions d’accès particulières ou réglementées
(saisonnalité, cavité fragile, inscription obligatoire) ;
• si possible & nécessaire, contacter un club spéléo ou le CDS local pour
obtenir plus d’informations ;
• vérifier la présence d’un actif et la sensibilité à la crue de la cavité.
SE RENSEIGNER SUR L’ACCÈS :
• repérer le parking le plus proche ;
• quantifier la marche d’approche, et penser au retour qui se fera peut-être
de nuit ;
• prévoir sur soi une carte IGN du secteur / un GPS et les coordonnées ;
• vérifier la présence d’obstacles sur le chemin d’accès (vires, passages
exposés en falaise, etc.), en tenant compte de la fatigue au retour ;
• vérifier, en hiver, les conditions particulières d’accès (skis, raquettes).
PRÉPARER SON ITINÉRAIRE DANS LA CAVITÉ :
• si le critère principal est la sortie en groupe, choisir un objectif et une
cavité adaptés au groupe, en particulier à l’équipier le plus faible ;
• si le critère principal est le choix de la cavité, il est impératif d’adapter le
groupe en s’assurant que chacun des équipiers a le niveau requis
(physique, endurance, autonomie sur corde, maitrise des obstacles
rencontrés) ;
• bien repérer les difficultés identifiables sur la coupe / topo ;
• si elle existe, se munir d’une fiche d’équipement la plus récente possible ;
• préparer le matériel nécessaire, en prendre davantage que prévu : les
équipements, en particulier dans le Vercors sont en cours de mise à neuf
dans de nombreuses cavités, ou tout simplement peuvent avoir changé
depuis la rédaction de la fiche. Dans les cavités du Vercors, prévoir un
stock de cordelettes Dyneema, préférence étant donnée aux AF et AN
par le CDS lors du rééquipement des cavités.
DURÉE DE LA SORTIE :
• déterminer une durée de sortie soit en fonction de l’objectif choisi, soit
selon les impératifs des participants et adapter la nourriture et l’éclairage
en prévoyant une bonne marge ;
• garder en tête qu’une sortie peut vite déborder de l’horaire prévu : on
peut prendre du temps (pour des photos, des pauses, se réchauffer), se
perdre. Il n’est pas rare de dépasser un horaire de plusieurs heures ;
• en général, pour une heure de sortie de cavité prévue avant 19H, prévoir
un déclenchement des secours pour 23H. Si vous prévoyez de sortir plus
tard, le déclenchement des secours doit être décalé le lendemain matin, à
6H ou 7H. Il est fréquent de ne pas avoir de réseau téléphonique
immédiatement à la sortie de la cavité.
QUELQUES REMARQUES :
• penser l’objectif en fonction non seulement du niveau des participants,
mais aussi du nombre. La quantité totale de matériel (poids, volume,
nombre de kits) doit être adaptée à l’équipe, et la taille de l’équipe au
profil de la cavité (imaginez à 10 dans un méandre de 600m de long…) ;
• sur des cavités importantes ou des traversées, il est possible d’équiper
une partie la veille, pour gagner du temps le lendemain. La même équipe
peut tout prendre en charge, on peut aussi organiser une sortie spéciale
(exemple : une équipe descend les Saints de Glace le samedi et laisse le
matériel en place pour une seconde équipe qui fera la traversée TQS /
Saints de Glace le lendemain) ;
• pour des sorties techniques, longues ou importantes, il est important
d’avoir un groupe homogène, ou de prévoir différents objectifs en
scindant l’équipe principale en plusieurs sous-équipes ;
• ne pas surestimer ses forces, viser trop haut, ou attendre la fatigue pour
faire demi-tour : garder en tête à l’aller que le retour reste à faire ;
• NE PAS DÉVIER DE L’OBJECTIF CHOISI : en cas de difficultés, les secours
doivent pouvoir vous trouver à l’endroit attendu !
• toujours garder en tête qu’il vaut mieux renoncer à une sortie si les
conditions l’exigent, qu’y aller quand même et prendre des risques : il est
primordial de savoir renoncer quand c’est nécessaire.
LA VEILLE DE LA SORTIE :
• mettre en place la sonnette ;
• vérifier les conditions météo (météo du jour et des 48H écoulées) : si les
conditions ne sont pas réunies ou défavorables, ne pas hésiter à annuler !
• vérifier sa forme physique : en cas de doute, prévenir ses coéquipiers et
revoir l’objectif à la baisse ou annuler sa participation à la sortie.
ORGANISATION D’UNE SONNETTE
PRÉVENIR UNE PERSONNE DE CONFIANCE :

• à l’oral, en vérifiant avec elle les informations notées ;
• par SMS, en demandant obligatoirement confirmation de la réception ;
• s’assurer avec la personne qu’elle sera disponible jusqu’à l’heure
convenue pour recevoir l’appel de confirmation de sortie et contacter le
secours spéléo le cas échéant.
Dans l’idéal, organiser la sonnette la veille de la sortie. Ne pas attendre le dernier
moment : une fois à proximité du parking ou de la cavité, la réception
téléphonique peut ne plus être suffisante !
INDICATIONS SUR LA CAVITÉ :
• nom de la cavité, commune, massif, département ;
• si la cavité est complexe, objectif et itinéraire (exemple : le Trou qui
souffle, objectif galerie des marmites par les Saints de Glace) ;
• si la cavité est en cours d’exploration et non répertoriée, indiquer soit des
coordonnées GPS précises, soit les coordonnées d’une personne
connaissant la cavité.
INDICATIONS SUR LES VÉHICULES :
• emplacement du parking ;
• description des véhicules (marques et modèles), dans l’idéal avec
l’immatriculation.
INDICATIONS SUR L’ÉQUIPE :
• nombre de personnes ;
• nom ou prénom de chaque personne ;
ORGANISATION DE LA SONNETTE :
• indiquer l’heure à laquelle prévenir les secours ;
• fournir les numéros de téléphone à appeler :
 112 (demander le CODIS du département où se trouve la cavité)
 0 800 121 123 (numéro national gratuit)
 le conseiller technique local
NE PAS INDIQUER ni une heure d’entrée dans la cavité, ni une durée de sortie, ni
une heure de sortie. Donner simplement l’heure à laquelle contacter les secours !
La fiche SSSI complète détaillant les procédures et conduites à tenir, ainsi que les
coordonnées des acteurs du Secours Spéléo est disponible au téléchargement.
DÉTERMINATION DE L’HEURE DE CONTACT DES SECOURS :
• Si la sortie est COURTE (>7H) et SORTIE PRÉVUE AVANT 19H, indiquer 23H
• Si la sortie est LONGUE (>7H) et SORTIE PRÉVUE AVANT 19H, indiquer 6H
• Si la sortie est prévue après 19H, indiquer 6H le lendemain matin.
À LA FIN DE LA SORTIE :
• contacter la personne en charge de la sonnette pour lever cette dernière
dès la sortie de la cavité et dès que le réseau est disponible ;
• si le contact se fait par SMS, demander obligatoirement confirmation de
la réception !
EXEMPLE SONNETTE 1 :
• Cavité : grotte Favot, La Balme de Rencurel, Isère
• Objectif : parcours intégral de la cavité, y compris P50
• Équipe : 3 personnes (noms, prénoms)
• Véhicule : Dacia Duster noir immatriculé XX-000-YYY + Dacia Logan beige
immatriculé XX-000-YY, garés au parking de la grotte le long de la
départementale
• Heure d’alerte : 23H
EXEMPLE SONNETTE 2 :
• Cavité : pot souffleur des Erges, Saint-Andéol, Isère
• Cavité en cours d’explo, non répertoriée
• Coordonnées GPS : x.xxxxx / y.yyyyy
• Plus d’infos sur la cavité : contacter Gilles Palué au 00 12 34 56 78
• Objectif : désobstruction du siphon boueux dans la galerie des absents
• Équipe : 2 personnes (noms, prénoms)
• Véhicule : Dacia Logan MCV beige immatriculé XX-000-YY garé à la
barrière de la réserve, route de l’auberge de Roybon
• Heure d’alerte : 06H le lendemain
PRÉPARATION DU MATÉRIEL
I – Individuel
Sur terre :
• boisson et nourriture pour avant et après la sortie ;
• affaires de rechange (selon la saison).
Sous terre, fourni en initiation et aux membres du club la première année :
• combinaison spéléo classique ou Texair (PVC) ;
• casque équipé d’un éclairage électrique ;
• le matériel de progression verticale :
o baudrier avec MAVC et 2 longes ;
o descendeur spéléo avec mousqueton de renvoi (freinage) ;
o harnais de torse + bloqueur de poitrine ;
o bloqueur de poing ;
o pédale.
Sous terre, non fourni :
• une paire de bottes ou chaussures de canyon / rando (qui ressortiront plus ou moins
salle) ou chaussures spécialisées.
• des vêtements chauds :
o sous-combinaison dédiée spéléo OU sous-vêtements techniques (collant ET
maillot de corps) ;
o une polaire fine ;
o une cagoule (idéal) OU un bonnet + cache-cou ;
o une paire de chaussettes chaudes OU des chaussettes néoprène / étanches ;
• pour les éclairages : piles / batteries de rechange (casque club = 4+4 AA) ;
• une frontale de secours (portée autour du cou) ;
• une paire de gants imperméables solides (type gant de jardinage à minima), gants en
sous-couche étanche conseillés ;
• bouteille d’eau / gourde plastique d’1L ;
• nourriture qui résiste à l’écrasement, dans un sac hermétique si possible, plus
quelques en-cas (barre céréales, fruits secs…).
II – Collectif
Sur terre :
• une montre ;
• un téléphone portable chargé ;
• la carte IGN du secteur, voire un GPS avec les coordonnées de la cavité ;
• corde + connecteurs si passage à sécuriser pendant la marche d’approche.
Sous terre :
• le nécessaire à l’équipement des obstacles, d’après la fiche d’équipement. Attention
à ne pas surcharger les kits, penser qu’à la remontée le matériel sera sans doute
boueux ou humide ! IMPORTANT DANS LES CAVITÉS VERCORS : prévoir un stock de
cordelettes Dyneema ;
o cordes, plaquettes, mousquetons, boulons (si gougeons), sangles, cordelettes,
amarrages souples etc..
o plusieurs clés de 13mm (au moins deux par équipe).
• du matériel de secours :
o mousquetons supplémentaires ;
o corde de la longueur du plus grand puits ;
o plusieurs Cordelettes Dyneema >1m ;
o couteau à corde ;
o 4/5 bougies + briquet ;
o couverture de survie ;
o poulie ;
o un descendeur et un bloqueur de poing supplémentaires ;
• de quoi se repérer sous terre :
o la topo (bien protégée de l’eau) ;
o éventuellement une boussole ;
• la fiche secours SSSI


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