Participants :
Thibault, Hélène, David, Vincent, Gabin, Paul, Fabien&Emmanuelle (amis de
Thibault)
Rédacteur du CR :
Paul
Temps marche d’approche : 1h30
Temps sous terre : entre 8h et 8h40 suivants les groupes
Temps marche retour : 1h30
Objectif de la journée : faire la boucle en fond de galerie et aller voir le siphon des
Caraïbes
RDV et approche :
Sur une idée de Thibault qui était déjà allé à
la grotte Vallier il y a une dizaine d'années pour faire le fameux Black Hole,
nous nous retrouvons à 8h et à 9 sur le parking de St Nizier.
L’idée aujourd’hui est d’aller voir le siphon
des Caraïbes et faire la boucle complète :

Certains sont motivés pour faire le Black Hole
tandis qu’une majorité travaille le lendemain et préfère en rester au plan
initial.
Décision prise, nous laissons la corde de 100m
dans la voiture et nous entamons la marche d’approche.
Sur le chemin, nous croisons quelques plaques
de neige parfois recouvertes de feuilles rendant le chemin un peu scabreux.
Arrivés en dessous de la grotte, nous enfilons les harnais pour gravir le
dernier pas d’escalade. Celui-ci est broché régulièrement et équipé de
mousquetons fixes. Thibault se lance en tête, assuré par Vincent, et nous
installe une corde fixe sur laquelle nous grimpons aidés de notre poignée.


La vue sur Grenoble est bouchée mais nous
sommes à l’entrée !
Progression dans la grotte
À peine équipés, Vincent et David partent en
éclaireurs. Très rapidement, nous passons par un passage très étroit d’une
vingtaine de mètres et qui comporte trois virages.
Un panneau posé par les Furets Jaunes nous met
en garde sur l’aspect labyrinthique de cette grotte.
Nota : plein de scotch et de fils sont
présents dans les galeries pour nous guider sur les bons chemins… mais
également sur les mauvais.

Nous progressons tous dans des passages plus
ou moins étroits jusqu’au premier obstacle, un petit puits de 6m précédé d’une
main courante descendante. Thibault commence alors sa fiche d’équipement. Nous
passons ensuite à travers une trappe métallique après laquelle nous ferons
notre première erreur de la journée.
Nous continuons en longeant le relief sur la
gauche dans une galerie menant vers la salle du Cinquième Quart puis vers la
galerie des Cristaux. C’est à ce moment que nous nous rendons compte de notre
erreur.
Demi-tour jusqu’à la trappe où nous descendons
pour reprendre la bonne galerie.

Suite de la progression avec un P8 et un P32
fractionné (Puits NASA), puis arrivée dans la salle aux Pets où nous prenons
une petite barre avant de continuer.
À partir de là, la progression devient un peu
moins étroite.
Nous
progressons assez rapidement, trois puits de 6m s’enchaînent, nous commençons à
observer quelques belles formations : bassine en forme d’anémone, fossiles
d’huîtres, moules et oursins, …


Nous arrivons près d’une inscription P100
marquée à l’acéto qui indique la direction du Black Hole. Nous laissons cette
direction et prenons une main courante sur la gauche pour continuer notre
chemin.
Peu après, nous arrivons dans une belle
galerie aux abords d’un puits équipé en fixe (environ 2x8m très rapprochés) non
marqué sur le topo. Le doute s’installe. Certains commencent à descendre et
voient une inscription « Jardin d’enfants » sur un scotch, nous pensons donc
avoir pris la mauvaise direction.
Le groupe resté en haut voit un autre scotch
sur la galerie d’en face. David va voir puis revient bredouille. ☹
Nous rebroussons chemin jusqu’au dernier
embranchement puis jusqu’à la bifurcation du P100 sans comprendre notre erreur.
15h, l’heure tourne et les estomacs se
creusent, nous décidons de faire une pause pour manger bien conscients que nous
n’arriverons peut-être jamais au siphon des Caraïbes.
Thibault et Vincent sont motivés pour
continuer à chercher et retournent au fond de la galerie pendant que le reste
de la troupe fait le plein d’énergie.
Ayant fini de manger et ne les voyant pas
revenir, avec David nous décidons d’aller les rejoindre. Nous descendons les
deux rappels puis progressons dans une grande galerie.
Nous retrouvons Thibault et Vincent au niveau
du bivouac sur le chemin du retour.
C’était bien la bonne route finalement !!

De là commence le début de la boucle et d’un
monde magique, les parois se recouvrent presque entièrement de floraison
d’aragonite, c’est blanc comme de la neige fraîche, scintillant, on en prend
plein les yeux.
Ce tunnel blanc donne envie d’aller toujours
plus loin, nous passons une escalade de 6m puis sommes finalement stoppés par
une remontée plus longue de 13m. Il est temps de faire demi-tour.
Thibault et Vincent sont allés un peu plus
loin jusqu'à une grande vasque remplie d’eau et difficile à franchir.
Nous croisons Gabin sur le retour puis
remontons avec lui.
Alors qu’Emmanuelle, Fabien, Vincent et Hélène
ont pris de l’avance sur la remontée, Thibault nous attend pour remonter avec
nous, déséquiper et finir sa fiche d’équipement.

Remontée à un bon rythme sans trop s’arrêter,
la dernière étroiture me paraît plus difficile qu'à l'aller mais un petit
courant d’air frais laisse présager une sortie imminente.
Sortie du premier groupe à 18h40 (Emmanuelle,
Fabien, Vincent et Hélène) à la tombée de la nuit.
Sortie du deuxième groupe à 19h20 (Gabin,
Paul, Thibault et David) de nuit.
Cette fois, la vue sur Grenoble est dégagée,
nous en profitons pour faire quelques photos avant de remballer et d’entamer la
marche retour.
Marche retour
Petit rappel de 20m pour retrouver un sol plus
ou moins palpable, nous faisons partir beaucoup de cailloux dans la pente.
Le début de la descente à pied est encore plus
scabreux qu’à l’aller, toujours dû au combo pluie, feuilles et neige.
Arrivés aux voitures pour les derniers à
21h20.
Photos bonus
