Marion
Xavier
Christophe
Romain
Vincent
TPST: 7h30
compte rendu visite des amonts du scialet du Gampaloup
le 24/03/2023
Marion
Xavier
Christophe
Romain
Vincent
TPST: 7h30
Je vous narre ici le récit d’une histoire vraie au Gampaloup. Sur l’initiative de notre président
bien aimé, une petite sortie week end est organisée. Idéale étant donné la météo prévue:
froid et neige, à l’image de toute la saison d’ailleurs.
Initialement prévue le samedi, Zaza décide quasi unilatéralement de la reporter au dimanche
pour d’obscures raisons familiales, ce qui nous prive de l’honneur de la présence de
Thomas, pour de non moins obscures raisons familiales.
Le fuhrer passe prendre Christophe et moi à 7h30, pour un rendez-vous sous la carrière
avec les gens de la plaine à 8h...Autant vous dire que nous avions de la marge étant donné
la vitesse du bolide citroen du Kaiser, a peine 9999km au compteur.
Les chirentois arrivent en plus avec 2 min de retard! inadmissible!
Tout ce préambule pour rien, allez vous me dire, celà n’ayant rien à voir avec l’activité qui
nous rassemble. Et bien vous avez raison. Venons en au fait.
Le traditionnel temps d’enfilage de combards est l’occasion pour Romain de nous faire sa
blague “Zaza, j’ai apporté la topo”, le tout en exhibant fièrement son slip en mappemonde.
Blague que j’ai personnellement adoré, avant que Marion ne lui enlève de sa superbe en
nous révélant qu’elle s’usait en même temps que ledit slip.
C’est sur ces entrefaits que nous entrons sous terre vers 8h30.
Zaza équipe les premiers puits à la vitesse de l’éclair et nous rejoignons bientôt la salle des
éclopés, lieu de jonction des amonts et avals du gouffre.
On monte. Ca déroule. Il faut suivre les pompiers et Marion, qui n’enfile pas non plus les
perles: Un petit passage sur corde, tu relèves le casque et tu ne vois plus de lampe...
On arrive ainsi rapidos à un petit lac bien sympathique, avec de jolies concrétions.
Au-delà, la galerie perd progressivement de sa superbe: plus trop de concrétions et galerie
de plus en plus boueuse. Mais de la boue presque blanche. c’est plus propre. On choisit la
branche de l’affluent des débutants, la plus longue. Dans une salle, une corde pends. Sans
hésitation aucune, Zav nous enjoint de l’emprunter. Le frac sur monopoint ne nous alerte
pas plus que çà quant à une possible erreur d’itinéraire. Au-delà, la galerie continue de se détériorer: blocs instables et bouillasse au programme. Au bout d’un moment, une étroiture
à raison de notre détermination. Une conclusion s’impose: nous nous sommes fourvoyés. Je
tente une escalade qui suit un petit actif rive gauche avec des prises de pieds blanchis par la
boue de quelques spéléos aventureux. Une trémie bien étroite plus tard et je débouche au
bas d’un puit bien spacieux équipé d’une corde. Après vérification, la corde s’arrête à mi
puit, en pleine paroie: ça sent la première! mais c’est pas là. Romain entame le demi tour,
redescend la corde avec le mono point au frac, et disparaît vers la suite. Le reste du groupe
se suit à la voix. On emprunte alors un actif descendant en se faisant tous la réflexion qu’il
est curieux de descendre. Jusqu’à une vaste salle à embranchements. Là, point de Romain.
Marion nous manifeste son incrédulité: C’est quand même curieux qu’il ne nous ait pas
attendu là!
On s'apprête à chercher dans différentes directions en laissant un bonhomme sur place
quand romain fait son apparition de là où on arrive: “alors, vous avez renoncé à l’amont? “
On avait effectivement fait demi-tour et on s’était retrouvé dans la salle du carrefour...
On refait machine arrière dans une galerie qu’on pourrait maintenant topographier de
mémoire et on enchaîne sur l’amont, que Romain nous a donc déjà défriché. Avec ces
péripéties, l’heure tourne et les ventres gargouillent. On s'arrête vers 12h pour manger, sans
avoir tapé le fond du haut. Avec une deadline à 16h dehors, notre progression s'arrête ici, au
niveau d’une grande gaine annelée noire, sans doute issue d’une tentative de désiphonnage
en amont, et ramenée là par une crue.
La descente s'enchaîne sur un rythme toujours aussi élevé. On arrive ainsi rapidement à la
salle megaloup. Il est tôt! on a du rab de temps! De quoi tenter la boucle par le lac. Ni une ni
deux, c’est décidé. Romain équipe le puit rappelable en double pour limiter l’attente et on s’y
glisse prestement. Les puits s’enchainent alors rapidement. Techniquement et
esthétiquement très sympa. On arrive alors rapidement au début de la remontée,
effectivement équipée et c’est tant mieux. Pendant la remontée, Marion remarque que je me
galère quelques fois avec ma longe, clippée par derrière la corde du puit quand j’arrive en
haut. C’est ca les pros! ca voit tout! Elle me donne alors un super conseil qu’elle a l'habitude
d’utiliser avec sa clientèle enfantine: “lorsque tu t'apprêtes à te longer, fait toucher ton nez
avec le mousqueton. Tu verras, tout ira mieux”. Je le couche ici sur le papier pour que ca
serve à nous tous les debs du club. C'est un super conseil. Ni une ni deux, on se retrouve à
la salle des éclopés, et de là la sortie n’est plus très loin. Ne me sentant pas plus concerné
que celà par les questions d’équipement, eu égard au pedigree de mes accompagnants, je
leur laisse gentillement le soins de déséquiper les premiers puits. On sort peu avant 16
heures, bien dans le timing, nos combinaisons joliment blanchies mais heureux d’être contents
